A la recherche de la petite bête

Inventorier la biodiversité urbaine en apprenant à identifier plantes ou animaux : c’est l’idée d’”Inventaire fac”, projet de sciences participatives ouvert à tous.
“Il y a de la vie dans la cité !“. C’est le credo du Groupe Naturaliste de l’Université de Montpellier (GNUM). Une vie grouillante, omniprésente : « la biodiversité est partout, jusqu’au cœur de la ville où les espèces animales et végétales foisonnent. A nous d’ouvrir l’œil ! » poursuit Guillaume Bagnolini, l’un des animateurs de cette asso étudiante. Une biodiversité qu’ils invitent à découvrir de manière active avec leur projet « Inventaire fac », officiellement lancé le 2 mars dernier.

Balades scientifiques et ludiques

Objectif : participer à un inventaire scientifique de la faune et de la flore présentes à Montpellier. Le principe est simple : chaque semaine, Jean-Baptiste Le Floc’h anime deux sorties au cours desquelles il guide un groupe de bénévoles, le nez au vent ou au ras de l’herbe. « On herborise, on repère plantes ou animaux, on se balade » résume ce botaniste de formation, qui coordonne le projet.
Terrains d’exploration privilégiés, la ville et tout ce qu’elle compte d’espaces verts : « les campus étudiants de Montpellier, mais aussi les bords du Lez, les jardins public, les résidences universitaires… » A la fois scientifiques et ludiques, ces balades se veulent ouvertes à tous : amateurs éclairés ou débutant, mais aussi étudiants ou personnels de l’université curieux de reconnaître les plantes comestibles ou encore d’identifier un oiseau ou un insecte. C’est le principe des sciences dites « participatives » : permettre au grand public de devenir acteur à part entière de la recherche.

Découvrir et protéger l’environnement

Première vertu de l’exercice : aider à prendre conscience de la fragilité et de la beauté du vivant. « C’est avant tout une démarche pédagogique. Connaître l’environnement donne envie de le protéger. On apprend des méthodes scientifiques sur le terrain, puis on se retrouve en position de les transmettre à d’autres. Agir et transmettre sont deux modes efficaces de l’apprentissage ».
Les participants à l’opération se retrouvent aussi en première ligne sur le front de la veille écologique. « Nous sommes en position d’alerter pouvoirs publics et gestionnaires d’espaces verts sur certaines urgences. Par exemple, la nécessité de protéger le couvert d’herbe. Cette niche naturelle qui héberge tout un peuple d’insectes est souvent mise à mal par l’usage intensif de la tondeuse » poursuit Jean-Baptiste.

Inventaire scientifique en ligne

Inventaire fac vous permet de mettre vos contributions en ligne sur Internet, dans une base de données dédiée. Vous pouvez y déposer photos, observations, hypothèses d’identification. Le tout sera soumis à la communauté des contributeurs, puis à un comité scientifique.
Une fois validées ou complétées, vos contributions pourront enfin être mises à profit par les chercheurs : « étudier la répartition des espèces, leurs migrations liées au réchauffement climatique, ou encore détecter la présence de nuisibles : les sujets de recherche  scientifique sont nombreux» conclut Guillaume Bagnolini.