Anatomie de l’automate, du corps à la machine

En partenariat avec le Mamco de Genève, l’UM et La Panacée s’associent pour une exposition hybride à voir jusqu’au 28 février. Plus que jamais, l’ambiguïté plane sur le statut du corps humain, dont l’identité est mise à mal par des avancées technologiques repoussant toujours plus loin les frontières de l’ “humainement possible”.
Promesse d’un avenir radieux ou cauchemar programmé, la question reste ouverte mais n’a rien d’une nouveauté. “De l’homme machine” conceptualisé par René Descartes à “l’homme augmenté” du courant transhumaniste, l’être humain n’a eu de cesse d’interroger sa spécificité à l’aune de son rapport à la mécanique des objets.

L’homme et son double

A l’ère des cyborgs et de l’intelligence artificielle, assisterait-on au passage d’un rapport strictement utilitaire à une forme nouvelle d’altérité, voire à une inversion du rapport de force ? La singularité de l’homme ne risque-t-elle pas de se diluer pour n’être plus qu’un ersatz, “le leurre ultime d’une identité naturelle” comme le suggère Christian Bernard, directeur du Mamco de Genève et commissaire de l’exposition ?

Distinguer l’humain de l’inerte, l’acte conscient du reflexe programmé apparaît de plus en plus compliqué à l’heure de la fusion de l’être organique et de la machine.

Partant de ce constat du brouillage d’une frontière plus que jamais fluctuante, l’exposition Anatomie de l’automate revient sur cette dualité qui alimente depuis le XVIIe siècle débats et controverses philosophiques. En mettant en regard œuvres d’art contemporain, pièces d’anatomie de l’UM, fonds documentaires et robots du LIRMM (Laboratoire d’informatique, de robotique et de micro-électronique de Montpellier), l’exposition propose un condensé de l’histoire des rapports ambivalents qu’entretiennent l’homme et son double mécanique.
Faire dialoguer les arts, les sciences et le patrimoine, telle est l’ambition de cette exposition qui donnera également lieu à des “visites point de vue” mettant aux prises les spectateurs avec des chercheurs de l’UM, qui livreront leur vision “scientifique” de l’exposition. Des artistes proposeront quant à eux un regard décalé sur le Conservatoire d’Anatomie, joyau du patrimoine de l’université.
Des ateliers à destination du jeune public et de nombreuses actions de médiation seront au programme de cette exposition à voir du 21 novembre au 28 février.

  • Exposition & Centre de ressources : 21 novembre – 28 février
  • Du mercredi au samedi de 12h à 20h
  • Le dimanche de 10h à 18h
  • Et certains soirs pour les événements / www.lapanacee.org
  • Entrée libre
  • Café de La Panacée
  • Du mercredi au samedi de 10h à 1h
  • Le dimanche de 10h à 18h
  • LA PANACEE
  • Centre de culture contemporaine
  • 14 rue de l’Ecole de Pharmacie – 34000 Montpellier
  • Tel : + 33(0)4 34 88 79 79 – www.lapanacee.org