Étudiants sur orbite

Avec leur nanosatellite Celesta, les étudiants de l’UM viennent d’être sélectionnés par l’Agence Spatiale Européenne dans l’appel à projet « Fly Your Satellite ». Des étudiants qui gardent les pieds sur terre, mais ont déjà la tête dans les étoiles…

Muriel Bernard (encadrante CSU), Denis Siveton, Baptiste Trotabas, Alexis Courtois, Maël Galliot, Raffaëllo Secondo, Xavier Laurand (encadrant CSU)

Ce petit dernier s’appelle Celesta. Il est le dernier-né d’une série de satellites conçus par les étudiants de l’Université de Montpellier. Le premier d’entre eux, nommé Robusta, a décollé en 2012 de Kourou. Comme ses prédécesseurs du Centre Spatial Universitaire de Montpellier, Celesta appartient à la famille des nanosatellites : des concentrés de technologie qui peuvent mesurer de 10 à 50 cm de côté.

Centre spatial universitaire

L’appel à projet « Fly Your Satellite » de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) récompense les meilleurs projets de nanosatellites universitaires de toute l’Europe. Le succès du projet CELESTA permet ainsi à la France d’être représentée parmi les 6 vainqueurs européens : l’Université de Montpellier (France), l’Université Polytechnique de Catalogne (Espagne), l’Université Collège de Dublin (Irlande) et Queen’s Université de Belfast (Irlande), l’Institut Supérieur Technique (Portugal), Sapienza-Université de Rome (Italie), et l’Université de Southampton (Royaume Uni).

Réalisé avec le soutien du Centre Européen de Recherche Nucléaire, Celesta a pour objectif de mesurer les radiations de l’environnement spatial. Les étudiants lauréats vont bénéficier d’un suivi de leur projet par les experts de l’ESA, et d’un lancement offert depuis la station spatiale internationale. C’est une nouvelle reconnaissance pour le Centre Spatial Universitaire (CSU) de l’Université de Montpellier, premier centre spatial universitaire français.

Métiers de l’espace

Les 5 étudiants de Montpellier, partis défendre leur nanosatellite aux Pays-Bas, peuvent savourer leur succès. « Le jury d’experts était impressionnant ; mais l’expérience du Centre Spatial Universitaire de Montpellier nous a donné confiance en la qualité du projet… Cette victoire montre l’excellence de notre formation sur les nanosatellites au Centre Spatial et à l’Université de Montpellier, qui sera encore améliorée avec ce suivi gagné. C’est excitant et encourageant pour notre avenir dans le spatial ».

Partenaires du Centre Spatial Universitaire ainsi que de la Fondation Van Allen qui le soutient financièrement et stratégiquement, de grands noms du monde industriel sont mécènes et aident ces étudiants au cours de leur cursus. Des étudiants qui construisent leur avenir dans un champ prometteur : celui des métiers de l’espace.

 

Minis maxis

A minuscules satellites, défi gigantesque. Car les nanosatellites constituent un créneau stratégique sur le marché très porteur de la découverte spatiale. Principale qualité ? Leur prix : quelques centaines de milliers d’euros, soit à peu près mille fois moins qu’un gros satellite géostationnaire.

« Un atout qui permet de tester sans trop de risques la viabilité de nouvelles technologies : évaluer leur résistance aux rayonnements cosmiques, par exemple » explique Laurent Dusseau, directeur du Centre Spatial Universitaire. « Les nanosatellites permettent ainsi de franchir l’ultime barrière avant la commercialisation. En échange, ils bénéficient de technologies pionnières ».