Néo-bachelier·e·s, du lien au bout du fil

Du 2 novembre au 18 décembre, l’UM met en place un dispositif original de veille téléphonique à destination des étudiant·e·s néo-bachelier·e·s. Son nom : Connect : premier contact. Sa mission : écouter, informer et orienter les étudiant·e·s puis identifier les éventuelles difficultés auxquelles ils pourraient être confrontées. Pourquoi original ? Parce qu’il repose sur une relation entre pairs. Une réussite déjà confirmée dix jours après son démarrage.

Crise sanitaire oblige, l’édition 2020 de la JANE, la Journée d’accueil des nouveaux étudiants, n’aura pu avoir lieu cette année. Pas question pour autant de laisser les 5387 néo-bachelier·e·s de l’UM seul·e·s dans ce moment délicat qu’est la transition entre le lycée et l’université. Dans ce contexte, et en s’inspirant d’une initiative mise en place dans l’université de Sherbrooke, partenaire de l’UM, le service vie étudiante – de la direction vie des campus – et Alexis Vandeventer, vice-président étudiant, ont imaginé un concept original et inédit en France : le dispositif de veille téléphonique Connect, assuré par des étudiant·e·s, pour des étudiant·e·s. « Nous avons pensé que ces jeunes étudiant·e·s auraient plus de facilités à discuter avec leurs pairs qu’avec des agents » explique Jérémy Estèves, responsable du service vie étudiante.

Quarante étudiant·e·s issu·e·s de différentes composantes, sept dans cette version pilote, ont donc été recruté·e·s. Leur mission : contacter un·e· à un·e· les néo-bachelier·e·s inscrit·e·s dans les mêmes filières qu’eux, afin d’estimer, dans un premier temps, leur connaissance des services et lieux de vie étudiants et pallier ainsi au manque d’information quand il se présente. Deuxième objectif, majeur dans la situation actuelle, identifier les étudiant·e·s confronté·e·s à une situation financière, sociale ou psychologique difficile afin de mieux les orienter vers les services compétents tels que le service Handiversité ou les services de médecine préventive, ou de faire appel au Fonds de Solidarité et de Développement des Initiatives Etudiantes pour les aider financièrement….

Un questionnaire complet

« Les étudiant·e·s ont reçu une formation pour être plus à l’aise dans cette démarche et il était très important pour nous que seul.e.s des étudiant·e·s en droit, par exemple, contactent des néo-bachelier·e·s inscrit·e·s en droit parce qu’ils seront plus compétents et se sentiront plus légitimes pour leur donner des conseils pratiques », précise Jérémy Estèves. Pour mieux les guider tout au long de ces appels, le service vie étudiante a travaillé sur un questionnaire complet en six points. Un volet formation tout d’abord, visant à cerner l’état d’esprit et la motivation de l’étudiant·e·. Son inscription correspondait-elle à un premier ou à un second choix ? En est-il satisfait ? La vie quotidienne dans un deuxième temps où les problématiques de logement, de ressources, de santé ou de handicap peuvent être abordées.

L’information sur les services, au-delà du SUAPS ou de la médecine, généralement bien identifiés par les néo-bachelier·e·s, vient en troisième. « Il est parfois important de leur rappeler qu’ils ont accès à tous les équipements et pas uniquement à ceux présents sur leur campus respectif » précise Jérémy Estèves. Viennent ensuite les moyens de communication privilégiés par les étudiant(e)s pour dialoguer avec l’université, leurs préoccupations actuelles, généralement centrées autour de la Covid et du confinement et pour finir l’évaluation du dispositif Connect.

Des retours « très positifs »

Après dix jours de mise en service et 2312 appels passés, les premiers résultats « sont très positifs » se réjouit le responsable. Du côté des néo-bachelier·e·s, ils ont été nombreux à manifester leur « plaisir de savoir que l’Université s’intéresse au bien-être de ses étudiant·e·s, poursuit Jérémy Estèves. Aucun.e n’a exprimé d’avis négatif. » Même satisfaction du côté des étudiant·e·s recruté·e·s pour passer les appels. « Elles/Ils sont très investi.e.s et nous les assistons sur les questions touchant à des sujets sensibles comme les difficultés de logement ou le handicap. Tout cela nous prouvent que ce dispositif répond vraiment à un besoin. » Le service vie étudiante envisage d’ores et déjà de renouveler l’expérience l’an prochain en complément du retour très attendu de la JANE.