Un bilan social peu marqué par la crise sanitaire

Les bouleversements de l’année 2020 ont finalement peu impacté le bilan social dont les données demeurent globalement stables. La raison ? Un maintien sans faille de la mission de service public de l’établissement. Bruno Fabre, vice-président du conseil d’administration nous dresse la synthèse de ce document réalisé par les directions et services de l’UM au premier rang desquels, la Direction des ressources humaines.

© monsitj – stock.adobe.com 

« L’année 2020 a été très singulière pour tout le monde et pourtant, le fonctionnement de l’Université et notre mission de service public ont été assurés y compris dans les moments les plus difficiles de cette crise sanitaire » débute Bruno Fabre, vice-président du conseil d’administration de l’UM.  Et comme pour attester ce constat, il parcourt une nouvelle fois les 239 pages du bilan social qui se révèle au final d’une grande constance dans les chiffres.

L’effectif global de l’Université se maintient autour de 4890 agents soit en dépense, une part équivalent à 80% du budget de fonctionnement de l’Université. « La masse salariale est notre première ressource car la fonction d’une université est de produire de la matière grise à partir de la matière grise », souligne Bruno Fabre. La répartition de la masse salariale par catégorie de personnels reste elle-aussi extrêmement stable par rapport à 2019 avec 80.6% de titulaires, dont 57% d’enseignants-chercheurs et chercheurs, et environ 17% de contractuels toutes catégories confondues.

Nouveaux effectifs

Nouveauté de ce bilan social 2020 : l’intégration dans les effectifs de l’UM des personnels travaillant pour le CFA, l’INSPE et le CSU. Des structures portées par la COMUE jusqu’à la mise en place de la nouvelle politique de site le 1er janvier 2020. Les personnels hébergés, environ 3000, apparaissent également pour la première fois dans le bilan socialNon rémunérés par l’UM mais hébergés dans ses laboratoires, « ces personnels sont la marque des relations intenses que nous entretenons avec les organismes de recherche, précise Bruno Fabre. Il était donc logique de les faire apparaître ».

Autre nouveauté : la mention particulière des contrats étudiants qui ont, quant à eux, connu une forte augmentation puisqu’ils passent de 628 en 2019 à 862 en 2020. « Ces emplois ont été créés pour accompagner les étudiants à distance dans le cadre de la crise Covid » et notamment dans le cadre du dispositif téléphonique Connect qui a permis à des milliers d’étudiants en première année de garder un lien avec l’Université en étant contactés par leur pairs.

Une politique volontariste

Si les budgets liés à l’action sociale et à la formation des personnels ont été maintenus pendant toute l’année 2020, les confinements et le télétravail ont parfois provoqué l’annulation de ces formations ou l’absence de certains agents. Les dépenses réelles de formation sont donc passées de 224 719 euros en 2019 à 144 183 en 2020, soit une différence de 80 000 euros ré-abondée en 2021 comme l’explique le vice-président du conseil d’administration : « Nous avons voulu pratiquer cette politique volontariste non seulement en maintenant les budgets mais aussi en reconduisant les reliquats de ces crédits sur l’année 2021 ».

Une politique volontariste menée bien au-delà puisque l’Université a également autorisé l’ensemble des structures (UFR, écoles, composantes, unités de recherche…) à réaffecter certains crédits de fonctionnement non-consommés vers de l’investissement. « Nous n’avons pas voulu centraliser les crédits non-utilisés pour augmenter les réserves financières de l’Université. Nous avons préféré miser sur l’avenir en favorisant l’investissement dans la rénovation immobilière, dans l’équipement pédagogique, scientifique, dans les services communs, … »

Continuité du service public

La nouveauté principale de cette année 2020 revient bien sûr au télétravail, qui a profondément transformé nos façons de travailler et auquel le bilan social consacre désormais une rubrique. Pour autant, les chiffres de 2020 étant basés sur l’appel à candidature lancé en 2019, ils ne reflètent pas encore son entrée massive dans nos quotidiens. Cependant dès 2019, 112 candidatures avaient été déposées contre 98 en 2018. « C’est déjà une augmentation significative, mais il est certain que ces chiffres restent très éloignés de ceux que nous trouverons dans les bilans à venir. » souligne le vice-président.

Un télétravail de plus en plus plébiscité et dont l’accès n’aurait pu être proposé aux agents sans les efforts déployés par la Direction des systèmes informatiques et du numérique pendant toute l’année 2020. « Il faut vraiment saluer l’action de cette direction. C’est en grande partie grâce à elle que nous avons pu assurer la continuité de notre mission et maintenir notamment la totalité de nos instances. » Conseils d’administration ou académiques, comités techniques, comité d’hygiène, sécurité et conditions de travail, réunions sur les sujets opérationnels avec les UFR, écoles et instituts, réunions avec les directeurs d’unités de recherche, … « Même en plein confinement, nous avons maintenu une réelle proximité avec l’ensemble de nos structures » rappelle Bruno Fabre avant de conclure : « Cette continuité n’aurait jamais pu être assurée sans tous les efforts consentis par les 5 000 agents qui composent notre Université. Notre bilan c’est aussi celui-là ! ».

Le bilan social propose aussi une photographie détaillée de la répartition des effectifs de l’Université par genre. Comme les années précédentes, l’effectif global traduit une partition égale entre les deux sexes : avec 50.6% de femmes et 49.4% d’hommes à l’UM. Le déséquilibre se creuse dès lors qu’on observe la répartition par catégorie professionnelle. Ainsi les femmes ne sont que 40% parmi les enseignants-chercheurs alors que les hommes sont, eux, largement minoritaires chez les BIATS puisqu’ils n’y forment que 38% de l’effectif. Une proportion qui monte à 45% en catégorie A (les postes les plus élevés). Bonne nouvelle ! Le pourcentage de femmes progresse dans la catégorie « chercheurs » puisqu’elles représentent désormais 49% de cette catégorie contre 46 en 2019.

Côté recrutement, 62% des recrutement de titulaires chez les personnels BIATS sont des femmes. Sur 21 enseignants-chercheurs recrutés en 2020 (mono-appartenants et bi-appartenants confondus) 14 sont des femmes. Concernant les professeurs d’université, seuls 23% des promus en 2020 sont des femmes. Un taux faible qui ne monte qu’à 35% au sein du corps des maîtres de conférence.