Ces étudiants qui s’engagent

Qui a dit que la jeunesse n’avait plus le goût de l’engagement ? A l’UM, plus de 130 associations vous proposent de découvrir l’université sous un jour solidaire et collectif.

Jeunesse S’engage : de la rue montpelliéraine à l’urgence en Méditerranée

En à peine plus de deux ans, l’association Jeunesse s’engage est parvenue à fédérer pas moins de 80 membres derrière Thierry Escolar et son camarade Olivier Saunier, les deux étudiants aux manettes d’une asso qui redonne corps à l’action collective. Etudiant en histoire et en science politique, Thierry revendique une approche « apartisane et au-delà des clivages ». Il entraîne étudiants, collégiens ou lycéens pour des actions citoyennes : maraudes à travers les rues de Montpellier, opérations de prévention santé, collectes de produits hygiéniques au bénéfice de femmes démunies…

C’est dans l’action que s’épanouit le jeune homme : à l’été 2016, Thierry débarquait à Palerme avec une tonne de matériel destiné aux jeunes migrants échoués sur les côtes de Sicile. Sur place, il met en œuvre avec quelques autres une action humanitaire digne d’une ONG professionnelle : activités sportives, soutien psychologique, sessions de formation… Le jeune politiste invite toutes les bonnes volontés à le rejoindre : « il vient une heure où protester ne suffit plus. Après la philosophie, il faut l’action » .

Le tutorat santé, pour l’égalité des chances en PACES

Le tutorat en études de santé, ce sont chaque année plus de 1000 QCM, des rappels de cours, des concours blancs et de précieux conseils méthodologiques délivrés aux étudiants en Première Année Commune en Etudes de Santé (PACES). Assuré par des étudiants en années supérieures de médecine, pharmacie, odontologie ou maïeutique, le tutorat santé fédère près de 250 tuteurs formés aux bases de l’enseignement. Leur rôle : accompagner les étudiants en PACES au cours de cette année décisive sanctionnée par un concours très sélectif.

Et les résultats sont là : « un étudiant ayant bénéficié du tutorat voit ses chances de réussir au concours multipliées par 6, un chiffre équivalent à celui des étudiants ayant suivi une prépa » se félicite Mathieu Bauer, président de la FED, qui regroupe les différentes associations de tutorat en santé. Des prépas privées qui proposent un accompagnement pour plusieurs milliers d’euros quand le tutorat se veut, lui, gratuit. Financé par l’université, ce dispositif mobilise chaque année des enseignants pour assurer la formation des tuteurs.

Le Groupe naturaliste de l’UM au chevet de la biodiversité

Au GNUM, on ne fait guère de distinction entre le débutant, l’amateur passionné, ou le chercheur professionnel. Une manière de célébrer la diversité qui colle bien à cette association, dont l’objectif est précisément de promouvoir une (bio)diversité insoupçonnée : celle de nos campus. Grâce au projet Inventaire fac’, le GNUM a mis en lumière des centaines d’espèces, végétales ou animales qui foisonnent à nos pieds ou au-dessus de nos têtes, contribuant ainsi à un suivi précieux de l’état de la biodiversité locale. Un bel exemple de « science participative » qui a fait des émules, à Marseille ou encore Toulouse. Le GNUM, ce sont aussi des actions de sensibilisations menées auprès d’écoliers de Celleneuve ou de la Mosson, des sorties nature ou l’organisation d’événements comme les 24h de la biodiversité à Triolet avec animations scientifiques, observations, ateliers scolaires… Le GNUM cherche avant tout à sensibiliser : « on a toujours plus envie de protéger ce qu’on connaît » résume Thomas, qui a effectué l’an dernier son service civique au sein de cette asso forte de 170 membres. Au cœur de la philosophie du GNUM : le brassage des niveaux et des compétences. L’asso invite tout un chacun, qu’il soit de l’UM ou non, à venir mettre la main à la pâte et les pieds dans la glèbe pour contribuer à faire avancer la connaissance et la protection de cette discrète mais si vitale biodiversité.

iTALKs : Quand la parole se libère

Inspiré des célèbres conférences TED, les iTALKs sont nés en 2017 à la Maison des étudiants Richter. Au mois d’avril, ils étaient une vingtaine à monter, souvent pour la première fois, sur la scène de la MDE.

Le concept : 5 minutes durant, chacun des participants présente au public un sujet qui lui est cher avec humour, gravité ou émotion… Si la forme est légère, le but est lui très sérieux : s’entrainer à la prise de parole en public, hantise de nombreux étudiants. Un exercice pourtant essentiel pour présenter son travail efficacement. Au-delà de l’intérêt pédagogique, les iTALKs sont l’occasion de faire se rencontrer des étudiants de campus et d’univers très différents. « L’objectif est aussi de permettre à tout un chacun de partager avec un public composé d’inconnus, et face à un jury, une passion ou une expérience personnelle » explique Nicolas Heckmann, à l’initiative du projet. Au menu de cette première édition, des thèmes aussi différents que l’expérience du racisme ou d’une enfance à Tahiti, la blue economy ou le décès d’un proche…
Pour préparer leur intervention, ces iTalkers ont pu bénéficier de 8 séances de formation assurées par une formatrice du cours Florent et un coach de l’école doctorale. Car parler en public, ça ne s’improvise pas. « Oser prendre la parole est un vrai travail » confirme Frauke Batbedat, régisseuse de la MDE.

Les iTalks reviennent en 2018, alors restez connectés !