A l’UM la science [S02-ep23] : De l’antibiorésistance à l’assemblage de satellite

Cette semaine dans A l’UM la science Stéphanie Bedhomme, chercheuse au centre d’écologie fonctionnelle et évolutive nous parle de la répartition des gènes de résistance aux antibiotiques. En deuxième partie Romain Briand assemble un satellite au centre spatial universitaire. Enfin Agnès Pesenti responsable de la culture scientifique annonce le prochain Bar des sciences.

C’était il y a plus de dix ans et je m’en souviens pourtant comme si c’était hier. Ce jour-là mon médecin m’annonçait que l’antibiotique utilisé jusque-là pour traiter une pyélonéphrite chronique ne fonctionnait plus. Allergique à la pénicilline mon arsenal thérapeutique se réduisait donc significativement, provoquant, je le voyais sur le visage de ma toubib, une inquiétude à prendre au sérieux. Mon affaire s’est finalement arrangée en découvrant que je n’avais en fait jamais été allergique à la pénicille mais la question était posée : que se passera-t-il si les antibiotiques ne marchent plus ?  Aurais-je pu mourir d’une pneumonie, d’une cystite ou même d’une simple infection dentaire ?

Aujourd’hui l’antibiorésistance provoquerait environ 12 500 décès en France et 33 000 en Europe. Selon la Haute autorité de santé elle pourrait devenir la première cause de mortalité au monde d’ici 2050 avec plus de 10 millions de décès par an si rien n’est fait d’ici là. Au passage, malgré une légère baisse depuis dix ans la France reste un des plus grands consommateurs d’antibiotiques. Cette consommation excessive peut-elle jouer un rôle dans le développement des résistances ? Somme- nous davantage touchés que nos voisins européens, africains ? Américains ? Y’a -t-il d’autres facteurs capables d’expliquer l’amplification de cette résistance ? C’est notre sujet du jour.

Une étude publiée dans la revue elife, fournit de nouveaux éléments pour mieux comprendre la répartition, à l’échelle mondiale, des gènes de résistance à une catégorie d’antibiotiques et fournit quelques pistes pour contrôler ce phénomène qui pourrait provoquer la crise sanitaire la plus préoccupante des prochaines décennies. Stéphanie Bedhomme, chercheuse au CEFE le centre d’écologie fonctionnelle et évolutive, et une des deux auteures de ce papier intitulé « L’écologie, plus que la consommation d’antibiotiques, est le principal prédicteur de la distribution mondiale des enzymes modificatrices des aminoglycosides ».

En deuxième partie d’émission nous vous emmenons dans la salle propre du centre spatial universitaire de Montpellier. Blouse et charlotte sur la tête, Romain Briand ingénieur et responsable AIT (assemblage, intégration et tests)  nous en apprend un peu plus sur l’assemblage d’un satellite. Enfin Agnès Pesenti, responsable à la culture scientifique viendra nous parler du dernier Bar des sciences qui aura lieu le 25 mai à 20h30 au Dôme.  

A l’UM la science vous avez le programme, c’est parti !

Coproduction : Divergence FM / Université de Montpellier
Animation :
Lucie Lecherbonnier
Interview
: Lucie Lecherbonnier / Aline Périault
Reportage et montage : Lucie Lecherbonnier
Réalisation : Naomi Charmetan

Retrouver l’émission “A l’UM la science” sur Divergence FM 93.9


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