A l’UM la science [S05-ep03] : Le déclin des organisations partisanes
Cette semaine dans A l’UM la science, une interview long format à l’occasion de la sortie du dernier livre d’Alexandre Dézé, chercheur en sciences politiques au Cepel, intitulé Fin de partis : enquête sur le présumé déclin des organisations partisanes. Une émission diffusée tous les mercredis sur la radio Divergence.
23 avril 2017, alors que la France attend de connaître le nom de son nouveau président, elle voit se dessiner un nouvel horizon politique au-delà duquel aucun des deux partis de gouvernements ne franchit le cap du deuxième tour. Ils ne franchiront même pas la barre des 5% aux présidentielles suivantes.
Fallait-il y voir une réalisation de la prophétie d’Emmanuel Macron qui déclarait en novembre 2016 « les partis sont morts » ou celle de Jean-Luc Mélenchon qui affirmait en octobre 2017 : « Les vieux partis, les antiques structures ne nous aideront pas à nous en sortir ». Les politiques ne sont pas les seuls à avoir dansé sur la tombe des vieux partis. Les médias ont eux aussi largement diffusé l’acte de décès. Et après tout, pourquoi leur reprocher ? L’Italie de Pepe Grillo, l’Espagne de Podemos ou même à l’échelle locale le mouvement citoyen Nous sommes ont semblé attester cette thèse du déclin des partis. Et les sciences politiques elles-mêmes ont confirmé cette tendance en nourrissant la thèse décliniste de nombreux travaux.
Mais qu’entend-t-on finalement par déclin ? D’où vient cette approche collapsologique et comment s’est-elle imposée ? C’est le premier pas épistémologique que nous propose de faire Alexandre Dézé, chercheur en sciences politiques au Cepel, dans son dernier ouvrage paru en septembre 2025 et intitulé Fin de partis : enquête sur le présumé déclin des organisations partisanes. Il y interroge les indicateurs utilisés pour analyser ce déclin et déconstruit tous les grands concepts développés depuis la fin des années 60 aux États-Unis. Il démontre au final combien l’épistémologie est la grande impensée de cette approche collapsologique et comment la thèse du déclin masque la grande plasticité et la résilience des partis.
A l’UM la science vous avez le programme, c’est parti !
Coproduction : Divergence FM / Université de Montpellier
Animation : Lucie Lecherbonnier
Interview : Lucie Lecherbonnier / Aline Périault
Réalisation : Alice Rollet
Retrouver l’émission “A l’UM la science” sur Divergence FM 93.9
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