Afterwork de l’innovation : lumière sur les étudiantes et étudiants innovateurs de demain

La 6e édition de l’Afterwork de l’innovation s’est déroulée le mardi 8 juillet 2025 à l’Orangerie du Jardin des plantes de Montpellier. L’occasion de sensibiliser les étudiantes et étudiants à l’ensemble des dispositifs d’accompagnement que le Pôle universitaire d’innovation (PUI) met à leur disposition. Sept prix de l’innovation ont également été remis, dont le tout nouveau prix « Coup de cœur Montpellier Méditerranée Métropole », créé cette année.

Ici, on fait de la recherche intensive depuis longtemps… Mais elle est enfin structurée”, a salué le président de l’Université de Montpellier Philippe Augé dans son discours d’ouverture. Le mardi 8 juillet, tout le gratin de la deeptech régionale s’est réuni au Jardin des plantes pour le traditionnel Afterwork de l’innovation, porté par le Pôle universitaire d’innovation (PUI) de Montpellier.

Cette année, les étudiantes et les étudiants étaient sur toutes les lèvres. “L’afterwork a été pensé comme une vitrine portée par notre communauté, mais à destination d’un public jeune. Nous voulons sensibiliser nos étudiantes et nos étudiants, nos doctorantes et nos doctorants, à cette question de l’innovation en rendant les dispositifs plus visibles”, a ajouté Philippe Augé. Dénominateur commun de la plupart des prises de parole, ils ont donc été au centre de toutes les préoccupations avec un seul et même message : concrétisez vos idées, tous les signaux sont au vert !

Des tremplins pour les étudiantes et étudiants

Du statut d’étudiant entrepreneur, à la thèse Cifre, en passant par les appels à projets tels que le Booster d’Innovation de Montpellier (BIM) ou Companies and campus, les étudiantes et étudiants ont pu explorer au cours de cette grande soirée dédiée à l’innovation, tous les « tremplins » mis à leur disposition par le PUI. Sans oublier les dispositifs “Pré-incuber pour co-incuber”, pensés pour accompagner les projets innovants et transformer ces étudiants en entrepreneurs et entrepreneuses de demain.

A cette occasion, l’ensemble des structures associées au développement de startups du site montpelliérain ont donc répondues présentes : l’incubateur Initium, le Business & Innovation Centre de Montpellier (BIC), AgroVallée incubation, ou encore TTM Factory, l’incubateur de la Société d’accélération de transfert de technologie (Satt AxLr). En trois ans à peine, le PUI a développé et orchestré tout un écosystème destiné à leur faciliter la tâche, et c’était en substance le fil rouge de ce nouvel Afterwork.

“Le désir d’entreprendre n’est ni inné, ni donné… Il se construit, et nécessite des compétences dans lesquelles la formation peut agir”, a reconnu Agnès Fichard-Caroll, vice-présidente de l’UM en charge de la formation et de la vie universitaire, lors de la table ronde. A ses côtés, Kate Rivière, responsable de l’Incubateur Initium et Pascal Giat, chef de service Cifre à l’Agence nationale de la recherche et de la technologie (ANRT), ont détaillé les outils de leurs structures respectives en présence de deux étudiants ayant déjà sauté le pas. “Je n’étais pas un entrepreneur dans l’âme… Et j’ai bénéficié d’un soutien intensif”, a témoigné Yannick Lepecq, étudiant en M2 incubé chez Initium.

Faire grandir l’innovation grâce à la recherche partenariale

Logan Chevret, doctorant à l’ICGM, travaille chez Saint-Gobain sur le développement d’une voie de recyclage chimique innovante et la synthèse de nouveaux matériaux recyclables. Il bénéficie d’une thèse CIFRE et le projet a quant à lui bénéficié du dispositif Companies and Campus porté par le PUI de Montpellier donnant un coup d’accélérateur à la valorisation de cette innovation.
« C’est grâce à des dispositifs créés et portés à Montpellier que ma recherche a pu s’accélérer et être valorisée de cette façon. Sans cet accompagnement, le niveau de valorisation atteint aujourd’hui n’aurait pas été possible.»

Vice-président en charge de l’innovation et des partenariats, Philippe Combette a rappelé à quel point il était essentiel de rattraper le retard de la France en matière d’industrie. “L’essor de la deeptech rappelle l’importance de financer la recherche intensive”, a-t-il martelé, avant de revenir sur le rôle essentiel du PUI, tout entier tourné vers l’avenir. “En France, le réservoir scientifique est large, pourtant, une faible fraction s‘engage vers l’innovation. L’enjeu est d’arriver à faire grandir cette base active”.

“Pour qu’ici, ça paraisse plus simple qu’ailleurs”

Le maire de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole, Michaël Delafosse a lui aussi applaudi un vivier et un écosystème florissant. “Celui qui veut innover peut parfois se confronter à des complexités… Mais en travaillant ensemble, nous abaissons les conditions d‘accès au seuil de la création et de l’innovation”, a-t-il argumenté, en référence à la convention tripartite signée entre Montpellier Méditerranée Métropole, l’UM et la Satt AxLR. “Nous voulons être lisibles, clairs, alignés… Pour qu’il n’y ait pas d’effet silo, et que tous les dispositifs puissent être activés. Pour qu’ici, ça paraisse plus simple qu’ailleurs !”, a-t-il résumé. “Je veux formuler le vœu que Montpellier, avec l’excellence académique qui fait sa force, soit le territoire qui compte le plus de créateurs d’entreprise, d’emploi, de projets innovants et de brevets. Ce challenge doit être le nôtre. Et nous avons tous les ingrédients pour y parvenir”.

Point d’orgue d’une nouvelle année riche en création et en découvertes, l’événement a enfin permis de récompenser sept chercheurs et chercheuses pour avoir porté et développé des projets particulièrement prometteurs dans leur domaine (voir le détail ci-dessous). L’occasion de mettre en lumière des chercheurs et chercheuses qui trouvent donc… mais surtout qui ouvrent la voie !

Sept prix de l’innovation

Prix de l’innovation du Pôle Agriculture, Environnement, Biodiversité : William Arditi

Pour Scanorhize, un capteur souterrain révolutionnaire permettant de visualiser la dynamique des racines dans le sol, sans excavation, pour une agriculture durable. La startup Humeos commercialisera le produit.

Prix de l’innovation du pôle Biologie Santé : Eric Kremer

Pour le projet CAVisca, une approche génique innovante contre le syndrome de Dravet, une forme sévère d’épilepsie infantile. Une startup est en cours de développement.

Prix de l’innovation du Pôle Chimie : Gilles Subra

Pour la chaire industrielle ANR Sicle.e, qui développe une méthode de tannage du cuir à l’acide silicique, permettant une valorisation innovante des déchets du cuir au bénéfice notamment du secteur agricole. Projet porté par l’IBMM, l’ICGM et l’unité BioWooEB du Cirad.

Prix de l’innovation du pôle Mathématiques, Informatique, Physique, Systèmes : Kévin Yauy

Pour DocSimulator, une plateforme exploitant l’IA générative pour former les étudiants en santé via des patients virtuels simulés, favorisant l’apprentissage des compétences médicales et relationnelles. Un projet porté par le laboratoire biogénérative en santé du CHU de Montpellier.

Prix de l’innovation du Pôle Sciences Sociales : Sandrine Grenier

Pour la chaîne YouTube Droit dans l’objectif, qui propose une lecture ludique et scénarisée du droit à travers des courts et moyens métrages, offrant une nouvelle approche pédagogique de la justice.

Prix Coup de cœur : Magali Taulan-Cadars

Pour un traitement de la mucoviscidose via une bithérapie innovante par inhalation combinant ADN et peptides, en voie de valorisation par la future startup Aceso Therapeutics, issue du laboratoire PhyMedExp.

Prix Coup de cœur Montpellier Méditerranée Métropole : Aurélie Perrin

Pour une solution permettant d’encapsuler des actifs biologiques dans des polymères naturels, destinés à remplacer les pesticides par des vers prédateurs ciblés. La startup BEACOM devrait voir le jour d’ici fin 2025.