Assistant.e.s de prévention : les sentinelles de l’université

Frédéric Vincent est assistant de prévention. Sur le site de Richter, il contribue quotidiennement à l’amélioration de la sécurité et du bien-être au travail pour les personnels. Dans le cadre de la série vidéo « Rouages », produite par l’Université de Montpellier, il nous présente cette fonction plus que jamais indispensable en cette période de crise sanitaire.

La mise à disposition de gel hydro alcoolique dans tous les bâtiments de l’Université c’est eux. Les plans de circulation, l’harmonisation de la signalétique ou encore l’organisation des bureaux lors de la reprise d’activité, c’est encore eux. Dans l’ombre de la crise sanitaire que nous vivons actuellement, ils œuvrent en toute discrétion pour la sécurité des personnels de l’UM. Ce sont les assistant.e.s de prévention.

Sur le site de Richter le « Monsieur prévention » se nomme Frédéric Vincent. Cette fonction il a choisi de l’occuper en complément de son poste de responsable du Service mutualisé à Richter (SMR). « Assistant de prévention n’est pas un métier, c’est une fonction que toute personne intéressée peut occuper sur son lieu de travail en plus de son poste » explique-t-il. A l’université chaque structure, composantes et directions, dispose de son référent en matière de prévention. Ils sont au total plus de 200 assistant.e.s rattaché.e.s à leur directeur d’unité respectif.

Une fonction ouverte à tous

Sur la base du volontariat, le recrutement des assistant.e.s de prévention est assorti d’une formation de cinq jours. Le temps minimum pour balayer l’ensemble des champs concernés « que ce soit les problèmes d’adaptation de poste mais aussi tout ce qui est relatif aux laboratoires de recherche parce que c’est eux qui ont la tâche la plus complexe. Ils gèrent des produits chimiques, toxiques, des procédures particulières de stockage de produits. Nos collègues de Triolet ou de pharmacie sont directement impactés par cette problématique », détaille Frédéric Vincent.

Les missions de l’assistant.e de prévention sont variées et dépendent beaucoup de l’activité des structures dans lesquelles ils sont en poste. Du stockage des produits dangereux en laboratoire comme dit plus haut, à un problème d’aménagement de poste, en passant par un dysfonctionnement récurrent d’ascenseur. « Notre rôle c’est de prévoir les dangers éventuels et de dialoguer avec les personnels pour identifier les situations problématiques, les blocages et pour y apporter des solutions soit en réglant le problème soit en trouvant un palliatif » poursuit l’assistant. Il contribue également à la bonne connaissance des règles d’hygiène et de sécurité par les personnels.

Identifier et résoudre des problèmes

Un autre pan important de la fonction consiste à émettre des propositions pour améliorer les conditions de vie au travail. Sur le site de Richter, Frédéric Vincent souhaite ainsi lancer un grand chantier sur la question de la lumière bleue émanant des ordinateurs et pouvant être à l’origine d’un inconfort visuel ou de maux de tête. Enfin l’assistant.e de prévention doit assurer la bonne tenue du registre de santé et de sécurité de l’unité dans laquelle il travaille.

Quelle que soit la problématique il est important de ne pas hésiter à les rencontrer, car si les assistant.e.s de prévention n’ont pas réponse à tout, ils sauront accompagner les agent.e.s et faire le relais avec les services spécifiques. « Nous pouvons avoir besoin d’expertises particulières et la Direction générale des services peut nous aiguiller, nous conseiller du matériel et des solutions pour le personnel ».

Indispensables dans la crise

Indispensables au quotidien, les assistant.e.s de prévention l’ont d’autant plus été dans la période que nous venons de traverser. Face à une situation inédite les questions sont bien sûr légion et les réponses pas toujours disponibles comme le rappelle l’assistant prévention de Richter : « Au début de l’épidémie nous ne savions pas vraiment à quoi nous avions à faire, ni comment tout cela allait évoluer alors nous avons appliqué les précautions maximales. »

Nettoyage et désinfection des bâtiments, fermeture des ascenseurs pour éviter les regroupements et la manipulation des boutons, blocage de toutes les portes d’accès aux bâtiments, « nous avons tout fait pour que les agents n’aient qu’à toucher la porte de leur bureau et leur matériel personnel. » Centralisation de tous les accès pour contrôler les allées et venues, explication des consignes, mise à disposition des kits d’hygiène fournis par la Présidence… C’est un véritable rôle de sentinelle que les assistant.e.s de prévention ont joué durant cette crise, même si pour Frédéric Vincent, « tout s’est très bien passé car les gens ont vraiment joué le jeu et suivi les procédures. Ils étaient vraiment conscients des dangers qu’ils couraient. »