Le photographe Mathis Benestebe présente son exposition “La peine” sur le campus Triolet de l’Université de Montpellier

[Communiqué de presse] - Publié le 2 octobre 2025 dans Art & Culture, Espace presse

L’Université de Montpellier exposera la fin de résidence du photographe Mathis Benestebe sur le campus Triolet du 14 octobre (vernissage de l’exposition à 18h30) jusqu’au 12 décembre 2025. Intitulée « La peine », cette dernière retrace la tentative de l’artiste de se construire une combinaison spatiale artisanale en réponse à sa volonté de fuir la Terre pour une destination encore inconnue.  

Accueilli au sein de l’UM depuis septembre 2024 autour de la thématique « art / science », Mathis Benestebe est un jeune photographe toulousain de 23 ans. Diplômé de l’ETPA en 2023, il construit son travail autour de l’intime, de l’autobiographie et du manque. Porté par l’expérimentation de l’image, son processus artistique s’attache à explorer le sentiment de contenance. Son travail est exposé en 2023 au festival Circulation(s), il est lauréat de la troisième édition du Prix Utopi·e.

Une combinaison spatiale DIY comme refuge à l’hostilité

Installé dans son atelier au sein du campus Triolet, Mathis a méticuleusement assemblé, couches après couches, matériaux après matériaux, la combinaison spatiale artisanale qui devient l’élément central de ce projet aux allures science-fictionnelles. Pensé comme un geste performatif désespéré pour fuir la Terre, cet amalgame de tissus et de matières chinées çà et là, est avant tout une réponse à l’inactivé et la torpeur provoquée par un monde en perdition.

« Dans ce désespoir assumé, je choisis d’agir seul, absurdement seul, mais d’agir quand même ».

Un projet ancré au sein de l’université

En parallèle de ce travail de construction, qui donne lieu à 39 autoportraits retraçant les différentes étapes d’assemblage et de couture, Mathis s’est intégré dans la vie de l’université en organisant différents ateliers de pratiques photographiques à destination des étudiantes, étudiants et des personnels. Ainsi la communauté de l’UM s’est initiée au développement argentique, au lightpainting ou encore à expérimenter le transfert de polaroïd. Enfin, l’artiste a également choisi d’intégrer les étudiantes, étudiants et personnels directement dans son œuvre en les faisant poser pour une série de portraits uniformisés et présentés sous la forme d’un trombinoscope géant de ce qu’il appelle « la dernière génération ».

« Alors peut-être, cette peine donnée à se sauver donnera l’élan à quelque chose de plus réel ».

Cette résidence d’artiste est portée par le service art & culture – direction vie des campus de l’Université de Montpellier. Elle bénéficie du soutien de la DRAC Occitanie et est cofinancée par la CVEC (Contribution vie étudiante et de campus).