UFR STAPS : Un chantier de réhabilitation exemplaire

Le 19 octobre dernier était jour de fête sur le campus Veyrassi. Le bâtiment A, réhabilité après un an et demi de travaux, a pu être officiellement inauguré. Retour sur un chantier de 5 millions d’euros qui s’est révélé exemplaire sur bien des aspects à commencer par la mobilisation des directions de l’UM et de l’ensemble des « stapsiens ».

L’inauguration du bâtiment A de l’UFR Staps s’est tenue le 19 octobre dernier en présence de (de gauche à droite) : Gérard Vilarem, délégué régional académique adjoint à la recherche et à l’innovation ; Elisa Basso, sous-préfète de l’Hérault ; Angèle Chopard, doyenne de l’UFR Staps ; Philippe Augé, président de l’Université de Montpellier ; Christophe Bourdin, conseiller municipal et conseiller métropolitain délégué aux équipements sportifs ; Jonathan Valtat, architecte, atelier d’architecture Patrice Genet.

« Maintenant quand les étudiants désignent le bâtiment A, ils disent « le nouveau bâtiment » cela veut tout dire, se réjouit Angèle Chopard, doyenne de l’UFR Staps. Nous n’avons eu que des retours extrêmement positifs ». Il faut dire que la réhabilitation particulièrement réussie de ce bâtiment souffle un air de fraîcheur plus que bienvenu sur ce campus qui accueille 2200 étudiantes et étudiants, plus de 70 enseignants et enseignants-chercheurs et une trentaine d’agents administratifs. « Qu’il s’agisse de la restructuration des activités de l’UFR permise par ce nouveau bâtiment, de sa performance énergétique ou de la forte mobilisation des directions de l’UM et de l’UFR Staps, cette opération présente pour nous plusieurs niveaux d’exemplarité » synthétise Bernard Maurin, vice-président en charge de l’immobilier.

Visite guidée

Inauguré en 1980, le bâtiment A, qui accueille le visiteur dès son arrivée sur le campus, arbore désormais des façades modernes sur lesquelles se déploient les silhouettes de sportifs et sportives. « Sur la première face on voit un couple de coureurs qui symbolise pour nous la parité, côté droit et côté gauche un tennisman et un rugbyman, et sur la dernière face un basketteur en fauteuil pour souligner notre attachement à l’inclusion » explique Angèle Chopard à l’origine de cette « petite touche personnelle ».

Offrant une surface de plus de 3000mètres carré, ce bâtiment a été construit sur trois niveaux qui ont donc tous été réhabilités et restructurés. Le rez-de-chaussée accueille une e-bibliothèque, la première de l’Université de Montpellier, les services administratifs (scolarité, logistique, accueil), une salle réservée aux personnes en situation de handicap et une belle salle de convivialité donnant sur une petite terrasse. L’amphithéâtre de 150 personnes a lui aussi été entièrement refait. « Cet amphithéâtre était réputé pour sa vétusté et sa mauvaise odeur due à des problèmes de ventilation, se souvient la doyenne. Aujourd’hui c’est un équipement magnifique et très agréable ».

Qualité de vie au travail

Le rez-de-jardin situé un niveau au-dessous du rez-de-chaussée est dédié en grande partie aux étudiants et étudiantes. On y trouve : le bureau des étudiants, une salle de travail avec trois box individuels et un espace de détente et d’échanges donnant là-aussi sur une terrasse extérieure, un tout nouveau learning lab et une salle de sport connectée : « rameurs, tapis roulants, skisErg… Tout est connecté pour faire de l’analyse en temps réel et former ainsi les étudiants et étudiantes à l’analyse et à l’évaluation de l’activité physique, aux outils technologiques, à la physiologie de l’exercice, … » précise Angèle Chopard.  Enfin le premier étage, réservé à l’équipe pédagogique, abrite la direction, la direction des études, la salle du conseil, les bureaux des enseignantes et enseignants et les locaux du laboratoire de recherche Santesih.

« Ces nouveaux locaux apportent une nouvelle dynamique et un plus grand confort. Nous nous croisons beaucoup plus, cela génère plus d’échanges et de convivialité. On peut parler d’une vraie qualité de vie au travail » souligne la doyenne. Pour permettre à tous une bonne circulation sur ces trois niveaux, un ascenseur et une rampe d’accès ont été installés. Et partout de la couleur : « de l’orange pour le département entrainement sportif (ES), du rose pour le département activités physiques adaptées et santé (APAS), du bleu turquoise pour le département éducation et motricité (EM) et bleu nuit pour le département management du sport (MS). Et dans les bureaux du personnel chacun a aussi pu choisir sa couleur » raconte Angèle Chopard à l’origine de cette initiative. Des couleurs mises à l’honneur lors d’une performance de danse réalisée par les étudiants et étudiantes le jour de l’inauguration sous la direction de Frédérique Tison, responsable de la spécialité danse.

Rénovation énergétique  

Et cette réhabilitation ne se limite pas à de beaux atours. La performance énergétique du bâtiment a totalement été revue comme le prévoit le plan de relance du gouvernement qui a financé une grande partie de ces travaux dont le montant total s’élève à 5 millions. Isolation extérieure de l’ensemble de l’enveloppe, pose de nouvelles fenêtres, remplacement de la centrale de traitement d’air par un système double flux, remplacement des anciens éclairages par des LED et enfin mise en accessibilité (installation d’un ascenseur intérieur et d’une rampe extérieure) ainsi que mise en sécurité.

Le plan de résilience dévoilé par l’Etat en mars 2022 a également permis le remplacement des chaudières à gaz par une pompe à chaleur permettant une réduction des émissions de gaz à effet de serre et limitant du même coup la dépendance aux énergies fossiles. « C’est une opération qui avait été identifiée de longue date par la DPI, dont il faut saluer la démarche d’anticipation, mais qui n’avait pu être réalisée avant faute de trouver les financements nécessaires, souligne Bernard Maurin. Nous avons eu un effet d’aubaine grâce à ces deux plans mais surtout nous nous sommes donné les moyens d’obtenir ces financements. »

Une mobilisation exceptionnelle

Car cet effet d’aubaine n’est pas sans contrepartie. Ces plans gouvernementaux, s’ils sont une vraie opportunité pour les établissements publics, s’accompagnent cependant de contraintes fortes notamment en termes de délais, avec des dates butoirs relativement courtes. « Il a fallu aller très vite pour constituer les dossiers puis notifier tous les marchés de travaux. Il y a eu une mobilisation exemplaire de la part des directions de l’UM concernées dont la direction du patrimoine immobilier (DPI) bien sûr mais aussi le service des achats et marchés. » La réalisation des travaux était elle aussi soumise à des délais courts ; or ces plans de relance, par leur ampleur, créent une augmentation forte de la demande à l’échelle nationale.

« Toutes les entreprises se retrouvent sollicitées en même temps par les opérateurs de l’Etat avec trois effets : des pénuries de matériaux et d’éléments, une augmentation des prix aggravée par l’inflation et des entrepreneurs surchargés qui n’ont pas tous réussi à honorer leurs engagements » détaille le vice-président. Conséquence pour le chantier de réhabilitation de Staps ? Un retard à la livraison de plusieurs mois et une facture gonflée de 600 000 euros. « Et là-encore je veux souligner l’engagement de l’Université qui a su financer sur ses fonds propres cette hausse des coûts, et l’exemplarité des personnels et étudiants de Staps qui ont pu fonctionner dans des conditions dégradées pendant plus d’un an. »

Une attente qui « en valait vraiment la peine » s’exclame Angèle Chopard ! Et la rénovation du campus ne s’arrête pas : en 2024 un mur d’escalade sera mis en place dans le palais universitaire des sports Veyrassi, une infrastructure clé dont les abords seront également sécurisés. La doyenne espère aussi la concrétisation, par la métropole de Montpellier, du projet de remplacement des terrains actuels de rugby et de baseball par des terrains synthétiques afin d’optimiser les pratiques du football, du rugby et du baseball grâce à un triple marquage. « Là nous pourrons dire que notre campus est optimal. Il contribuera fortement à la qualité et au rayonnement de nos enseignements et de nos recherches, et permettra une pratique sportive partagée » poursuit Angèle Chopard avant de laisser Bernard Maurin conclure : « Nous avons eu un bon alignement des planètes mais nous n’aurions pas pu saisir cette opportunité sans cette mobilisation exceptionnelle ! »