A l’UM la science [S05-ep04] : La dominance sexuelle mise à mal
Cette semaine dans A l’UM la science Elise Huchard de l’Institut des sciences de l’évolution de Montpellier (Isem) nous parle de dominance sexuelle chez les primates. Le reportage nous emmène sur le plateau de palynologie de l’Isem en compagnie de Sylvie Rouland. Une émission diffusée tous les mercredis sur la radio Divergence.
C’est un fait qui a longtemps été frappé du sceau de l’évidence, qu’il s’agisse de grammaire ou de société, le masculin l’emporte sur le féminin. Et quel meilleur moyen d’asseoir une domination que de l’inscrire comme une donnée, une loi même, biologique. Ainsi chez les animaux, le mâle dominerait la femelle par nature.
Quelques contre exemples ont pu être cités pour parer cet argument d’autorité tels que le matriarcat des éléphantes, le dysmorphisme des hyènes en faveur des femelles ou pire l’appétit vorace des mantes religieuses. Mais ces exceptions ne servaient qu’à confirmer la règle : la domination masculine est une règle de la nature.
En y regardant de plus près cette domination masculine est loin de faire règle et chez nombre d’espèces de primates, ces dames ne s’en laissent pas conter. Alors existe-il des structures sociales, des modes de vie, des données biologiques qui favorisent la domination d’un sexe sur l’autre. Le rapport de domination est-il obligatoire ? Et quels sont les chemins évolutifs qui peuvent amener une espèce à pratiquer un type de domination plutôt qu’un autre. C’est à ces questions qu’une équipe de chercheurs franco-allemands a tenté de répondre en compilant les études existantes sur le sujet.
Elise Huchard, éthologue à l’Institut des sciences de l’évolution de Montpellier fait partie de cette équipe. Ils ont publié dans la revue PNAS cette méta analyse sur les variations de la dominance mâle femelles chez les primates intitulée L’évolution des relations de dominance mâle-femelle dans les sociétés de primates.
Lire aussi :
Observer le deuil des babouins chacmas, un article issu du magazine Lum évoquant les travaux d’Elise Huchard que vous pouvez aussi écouter dans l’émission Du deuil des babouins chacma au conservatoire d’anatomie.
En deuxième partie d’émission nous restons à l’Isem pour notre deuxième reportage et nous partons sur le plateau de palynologie, qui comme son nom ne l’indique pas forcément est l’étude des grains de pollen. Sylvie Rouland nous montre comment extraire les grains de pollens des sédiments pour ensuite les identifier au microscope. Avec près de 30 000 taxons, la collection de référence de l’Isem est l‘une des plus importantes collections palynologiques au monde.
A l’UM la science vous avez le programme, c’est parti !
Coproduction : Divergence FM / Université de Montpellier
Animation : Lucie Lecherbonnier
Interview : Lucie Lecherbonnier / Aline Périault
Reportage : Aline Périault
Réalisation : Alice Rollet
Retrouver l’émission “A l’UM la science” sur Divergence FM 93.9
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