Joël Singer : “La compétition m’apporte joie et équilibre”

Étudiant en master Staps, Joël Singer a remporté la première place en low kick dans la catégorie des moins de 65 kilos aux championnats de France universitaires qui se sont déroulés à Brest du 31 janvier au 2 février 2025.

Il n’est pas bien lourd, mais il a frappé fort, battant tous ses adversaires pour se hisser sur la première marche du podium. Sa discipline ? Le low kick. « C’est une variante du kick boxing dans laquelle on ne peut pas mettre de coups de genou, mais uniquement des coups de pied et de poings, explique Joël Singer qui concourait en catégorie Espoir. C’est du plein contact ce qui veut dire que les coups sont appuyés, le KO est autorisé et même recherché puisque c’est un moyen de gagner le combat. » L’autre moyen ? Marquer plus de point que son adversaire en portant des coups suffisamment puissants pour être comptabilisés par les juges.

Une discipline dans laquelle Joël Singer excelle aujourd’hui, mais qui n’était pas son premier choix dans les arts martiaux. « J’ai commencé par le taekwondo, mais je n’étais pas très bon en combat, et je n’étais pas assez souple : au bout de 10 ans je ne faisais toujours pas le grand écart ! » Alors en 2020, le jeune homme fait un petit écart qui le mène à la boxe thaïlandaise où « tous les coups sont permis », avant de trouver sa voie dans le low kick, discipline dans laquelle il peut exploiter à la fois ses coups de pieds et un goût certain pour les coups de poing, qu’il exprime pleinement au Body-Fighting Club de Montpellier où il s’entraine.

Quinze heures d’entrainement par semaine

Cette passion Joël Singer la mène de front avec un parcours universitaire en Staps à l’Université de Montpellier. « En licence j’avais beaucoup de cours de sport. Entre ça et les séances au club je faisais quinze heures d’entrainement par semaine », se remémore le jeune champion aujourd’hui en master recherche. « Cette année me laisse un peu moins la possibilité de m’entrainer, je dois être à environ six ou sept heures hebdomadaires ». C’est deux fois moins que l’année précédente, mais néanmoins suffisant pour faire le poids sur le ring.

Et pour la suite, le jeune sportif a déjà une idée très précise de son projet : une thèse destinée à quantifier la charge d’entraînement en sport de combat. Un projet qui lui permet de relier sa pratique sportive et ses études et qu’il souhaite poursuivre pour faire carrière dans la recherche. Et sa carrière de sportif ? « Je suis déjà engagé pour mes études dans un objectif qui me prend beaucoup de temps, ce qui ne me semble pas compatible avec une carrière de sportif professionnel, mais je continuerai à combattre. La compétition c’est toujours quelque chose qui me pousse, me motive et diversifie mes domaines de compétence, ça m’apporte joie et équilibre ».