Le Master chimie vous ouvre des portes

Le master chimie de l’Université de Montpellier mène à tout. Et peut vous ouvrir beaucoup de portes sur le marché du travail…

C’est le seul master de chimie du site montpelliérain, mais il a les épaules larges : pas moins de 11 parcours différents proposés en M2, et une équipe pédagogique de 200 intervenants… Un master “plutôt costaud” , dit Joulia Larionova, sa responsable. L’idée : “se spécialiser ou acquérir de nouvelles compétences dans les domaines que constituent la chimie et ses interfaces” .

86% des diplômés décrochent un emploi après 6 mois

Un programme aussi simple que vaste : “pour les étudiants, la palette proposée est énorme, il est vrai que la chimie rentre dans un peu tous les domaines de l’activité humaine. A la sortie, il y a bien sûr l’industrie chimique qui vous ouvre les bras ; au-delà, ce sont d’innombrables opportunités qui vous sont offertes sur le marché de l’emploi” .
Si les 11 parcours proposés offrent 11 aventures souvent très différentes, il y a une réalité commune : de vrais débouchés sur le marché du travail, qu’il s’agisse des métiers de cadre scientifique en recherche, recherche/développement, production ou contrôle-qualité, ou encore de cadre technico-commercial. Le taux d’insertion est parlant : six mois après l’obtention du diplôme, 86% des étudiants sont placés*.


Elle est aujourd’hui experte en odorat et en produits biosourcés. A l’époque où Esmeralda Cicchetti Gonzales fait ses études à Montpellier, le master chimie de l’UM n’existe pas encore. “J’ai suivi à l’université de Montpellier une formation génie chimique option “arômes et parfums”, qui s’arrêtait au niveau maîtrise : l’équivalent du master 1 ICAP d’aujourd’hui” dit la jeune femme.
Très riche chimie
Des études qu’elle mène directement après un bac biologie. “Après le bac, la filière chimie est à conseiller : très riche en débouchés.” Montpellier propose à l’époque, avec Le Havre, l’une des seules formations reconnues dans ce domaine.
Née à Grasse, c’est dans la capitale mondiale du parfum qu’Esmeralda a fait ses premiers pas. Ils se posent très vite dans ceux d’une grand-mère chimiste, responsable d’un laboratoire qui chatouille les narines. Esmeralda s’en souvient avec netteté ; sa madeleine à elle fleure la fraise, la rose et le jasmin…
La formation montpelliéraine est donc un “retour aux sources” . Et l’occasion de découvrir que le sens de l’odorat n’ouvre pas qu’aux réminiscences proustiennes. Mais aussi à des plaisirs subtils, aussi cérébraux que sensuels : “décortiquer des informations complexes, analyser, comprendre une odeur…
“Les gens ne se servent pas suffisamment de leur nez ! plaide-t-elle. C’est pourtant la porte d’un univers qui fait rêver – notamment parce qu’il reste largement à explorer. Les découvertes majeures sur les récepteurs olfactifs sont très récentes.
Univers à explorer
La formation à l’Université de Montpellier ? “Très complète. Riche en heures aussi ! Sur le moment je n’ai pas forcément compris l’intérêt d’assimiler autant d’informations ; mais tout ça m’a énormément servi par la suite. La formation s’est attachée à nous rendre autonomes. Pas toujours facile à vivre quand on est étudiant ! Mais très formateur.
Responsable depuis cinq ans de son propre laboratoire d’analyse, Esmeralda est revenue à Grasse, où elle a fait de sa passion un métier. “J’ai créé mon labo de A à Z, recruté l’équipe, acquis les instruments, mis en place mes propres méthodes…” . Un labo orienté 100 % nature, où sont analysés des extraits naturels innovants pour la parfumerie et la cosmétique.
Le challenge n’en est que plus relevé : “comparés aux produits de synthèse, les extraits naturels sont d’une complexité effarante ! Avec des centaines de composants, ils sont beaucoup plus difficiles à analyser. Le défi est quotidien. Ici, on explore la complexité de la nature.

Recherche

Le master présente une autre caractéristique : un très fort adossement à la recherche. “Dans ce domaine, la recherche montpelliéraine est internationalement reconnue. Et elle est très structurée : le master s’appuie sur l’excellence des 4 instituts de recherche** regroupés au sein du Pôle chimie Balard. Nous disposons ainsi d’un équipement de haute performance, avec des plateaux techniques high tech hébergés sur le tout nouveau campus du pôle ».
Pas étonnant donc qu’un fort taux de diplômés ait l’ambition de poursuivre dans la recherche : 44 % d’entre eux* prennent goût aux bancs de l’université, et poursuivent leurs études par un doctorat. Une voie qui permet par exemple de viser les métiers d’enseignant-chercheur, chercheur, ingénieur de recherche…


Après son master chimie, Vanessa Ortiz s’oriente vers la recherche. Une vocation découverte tardivement, au cours d’un mémorable stage de deuxième année à Melbourne, Australie…
Chimiste, Vanessa Ortiz l’est jusqu’au bout des ongles. Mais c’est sur le versant le plus vert de la discipline : pour elle, les changements climatiques et l’état de la planète sont des enjeux cruciaux. Son master chimie de l’UM, elle va donc le choisir orienté vers l’environnement, en optant pour le parcours “Sciences des matériaux pour l’énergie et le développement durable” .
La chimie est dans tout !
Pour cette scientifique dans l’âme, tout a commencé à l’IUT de Sète : “la chimie m’a très vite passionnée. Dans la physique, il y a trop de maths. Et puis la chimie est partout, elle est dans tout ! Elle permet d’expliquer de nombreux phénomènes du quotidien, d’aider à comprendre le monde qui nous entoure.
Après la “très sérieuse” formation dispensée à l’IUT (“beaucoup de travaux pratiques, un enseignement super“), Vanessa veut poursuivre sur une formation longue, au lieu d’opter pour une filière professionnelle : elle s’inscrit donc dans une licence générale à l’Université de Montpellier, pour décrocher un diplôme de niveau cadre. Elle vient d’embarquer pour des horizons qu’elle ne soupçonne pas encore.
Flamme de la recherche
Tout bascule en master 2, avec un stage de cinq mois ouvert à l’international. Cette native d’Agde prend un billet pour l’inconnu : Melbourne, Australie. Une lueur s’allume dans ses yeux quand elle parle de cette époque. Sous le soleil australien, la flamme de la recherche – cet espace où “la routine n’existe pas”, naît peu à peu. “J’ai découvert une nouvelle forme d’autonomie ; mené des expériences, accompli des manips, pris des initiatives. Cinq mois, c’est un temps largement suffisant pour s’approprier un projet.
Vanessa est aujourd’hui en deuxième année de thèse, et pleinement impliquée dans ses travaux de recherche. Un investissement qu’elle n’aurait pas imaginé il y a quelques années à peine : “au lycée, c’est très difficile de se projeter dans un avenir professionnel.” Vanessa travaille sur des matériaux innovants qui pourront notamment être utilisés dans les piles à combustible : un enjeu d’avenir pour produire de l’énergie électrique de façon peu polluante.
Du côté de l’entreprise
Vanessa découvre aujourd’hui une nouvelle source de joies professionnelles : transmettre. Dans le cadre de “missions complémentaires d’enseignement” , elle délivre des TP de chimie organique pour les étudiants de l’IUT de Sète.
Son avenir ? La jeune femme, qui a pris goût aux changements d’horizons, elle le voit derrière un nouveau virage : “j’aimerais migrer du côté de l’entreprise. Les recruteurs recherchent de plus en plus des candidats munis d’un doctorat. Je me vois bien dans la fonction technico-commerciale : vendre du matériel de recherche. Une nouvelle aventure dans un autre cadre : stimulant !

International

Le master chimie est très ouvert sur l’international, avec 20 % d’étudiants étrangers, une forte mobilité internationale des étudiants, deux parcours Erasmus Mundus ainsi que de nombreux partenariat avec les instituts et universités étrangers (Madras, Kyoto, Zürich, München, Cornell & Madison Wisconsin & Manhattan Kansa (USA), Sao Paulo (Brésil), SFU (Russie)).

Les secteurs d’activités

Recherche en chimie et ses interfaces, industrie chimique, matériaux, énergie, développement durable, aéronautique, automobile, ciments et bétons, secteur nucléaire, chimie organique fine, biotechnologies, industrie pharmaceutique, alimentaire et agro-alimentaire, parfumerie, cosmétique, …


  • Chiffres 2017
    ** Institut des biomolécules Max Mousseron, Institut Charles Gerhardt de Montpellier, Institut de chimie séparative de Marcoule, Institut européen des membranes