L’étudiant de la semaine // Carlotta FERRANDO

Carlotta FERRANDO – 25 ans – Née en Italie – Montpelliéraine depuis 01/11/2014 – Diplôme en cours de préparation : Doctorat en Géologie sur la formation de la croûte océanique – Géosciences Montpellier


[ Tu te présentes en quelques mots ? ] – Je m’appelle Carlotta Ferrando et je suis originaire de Gênes, une ville du Nord de l’Italie située sur les bords de la Méditerranée, pas très loin de la frontière française. Mes études et mon envie de voyager m’ont amené à découvrir Montpellier. J’ai commencé mon doctorat en novembre 2014 à Géosciences Montpellier. Mon doctorat s’inscrit dans le cadre d’un projet européen baptisé ITN-ABYSS qui vise à former une nouvelle génération de chercheurs comme moi.
Quand je suis arrivée à Montpellier, je ne parlais pas français. Après un an à Montpellier, j’arrive à présent à me faire comprendre, je me suis fait des amis… Je dois dire un grand merci à mes collègues de Géosciences qui m’ont tous très bien accueillie…
 
[ Tes passions ? Tes loisirs ? ] – Tout ce qui a à voir avec la nature, de la mer à la montagne. J’aime partir en ballade pendant mes week-ends, prendre le soleil à la plage, nager… Il y a quelques années, j’étais membre d’une équipe de water-polo et j’ai beaucoup apprécié le côté « team work ». Je trouve que le sport s’apprécie mieux en équipe que seul… J’aime aussi sortir avec des amis après le travail, mais je ne suis pas contre un bon film à la maison pour accompagner mon diner.
 
[ Tes études ? ] – J’ai donc commencé mon doctorat il y a environ un an et demi. Je m’intéresse à la formation de la croûte océanique, à la naissance des dorsales basaltiques au cœur des océans, et plus précisément dans l’Océan Atlantique et l’Océan Indien. Les limites divergentes de plaques tectoniques où le magma produit en profondeur cristallise pour former la croûte océanique, au-dessus de ce que nous appelons le manteau. C’est là que se produisent diverses réactions chimiques entre des minéraux déjà formés et le nouveau magma, que j’étudie pour mieux comprendre les processus de formation de la croûte. Avec cette étude nous voulons avancer dans notre connaissance de la dynamique de tectonique des plaques.
 
[ Tu viens de participer à l’expédition IODP 360 Southwest Indian Ridge. A refaire, ou pas ? ] – Sans hésiter ! Et qui sait, j’aurai peut-être la possibilité d’y retourner. J’ai entendu pour la première fois parler des expéditions de l’IODP (Integrated Ocean Discovery Program) au cours de ma 2e année à l’Université de Gênes. J’ai tout de suite trouvé ça génial : atteindre des profondeurs d’un kilomètre au milieu de l’océan ? Pour moi c’était comme partir sur la lune ! Et puis, quand j’en ai eu l’opportunité, le travail s’est révélé encore plus passionnant que ce que j’imaginais. A bord du bateau on travaille beaucoup, avec le sentiment d’être en immersion totale dans la recherche scientifique, qui allait de l’étude des roches à la microbiologie. Travailler à bord du JOIDES Resolution (le navire de l’expédition), c’était aussi échanger, plaisanter avec les collègues ou faire une pause au milieu de la nuit pour regarder les étoiles. Certains jours paraissent sans fin, sans aucun bar en vue pour se détendre après le travail… Mais il y a toujours quelqu’un pour vous soutenir et avec qui partager une discussion ou un morceau de chocolat.
On se fait des amis aussi. Des amis qu’on ne voit qu’une fois par an mais peu importe puisqu’on est ensemble quasiment 24h/24, 7 jours sur 7 pendant deux mois loin, très loin de la terre ferme… Pour un doctorant c’est une expérience unique. J’ai pu rencontrer des chercheurs d’horizons différents et apprendre tous les jours à leur contact. J’ai également pu mettre en place une collaboration avec l’université de Cardiff qui n’était pas prévue au départ. J’ai enfin eu la possibilité de partager mon intérêt pour la recherche en géologie avec d’autres chercheurs et ouvrir des perspectives pour de futurs travaux de recherche.
Découvrez l’aventure scientifique vécue par Carlotta : Entre ciel et abysses
 
[ Ta journée type ? ] – Tout d’abord : le petit-déjeuner ! Un bon cappuccino pour bien commencer la journée. Je pars ensuite pour le laboratoire, souvent en vélo. L’air frais m’aide à me réveiller… Ensuite, la journée se décompose en saisie de données, analyses chimiques microstructurales, description d’échantillons au microscope optique, discussions avec mes encadrants Margot et Benoit. Et on arrive vite à 19h ! Retrouver ensuite les copains est souvent nécessaire pour m’aérer l’esprit…
 
[ Ton lieu préféré à l’université ? ] – J’aime beaucoup cet endroit, qui ressemble un peu à un jardin, situé entre les bâtiments 23 et 21 sur le campus Triolet. On y déjeune souvent avec tous les doctorants de Géosciences. C’est un lieu où on peut rigoler, discuter, partager nos repas…
 
[ Ton lieu préféré à Montpellier ? ] – La plage. Ici les plages sont presque infinies, c’est parfait pour faire de longues balades dans le soleil couchant… Magnifique !
Découvrez l’aventure scientifique vécue par Carlotta : Entre ciel et abysses