L’UM au cœur du réseau Curie

Du 13 au 15 juin, l’Université de Montpellier accueillait le congrès Curie rassemblant 600 professionnels de la valorisation de la recherche publique en France. L’occasion d’échanger sur les bonnes pratiques dans ce secteur ultra dynamique alors que l’UM fait justement partie des cinq pôles universitaires d’innovation (PUI) expérimentaux et que sa direction de l’innovation et des partenariats amplifie encore son action.

« Je crois que l’on peut dire que ces trois jours ont été un franc succès » déclare tout sourire Gaëtan Lan Sun Luk, à l’issue du Congrès Curie qui s’est tenu au Corum du 13 au 15 juin. Un évènement rassemblant chaque année dans une ville différente tous les professionnels de la valorisation de la recherche publique. Pour cette édition 2022 c’est donc sous le soleil de Montpellier que les 600 congressistes se sont retrouvés. « Nous avons pu rencontrer les directions de l’innovation et des partenariats des universités et des établissements de recherche français mais aussi les différentes SATT, des incubateurs, les sponsors, des représentants du Ministère » …

Échange de bonnes pratiques

Et si l’ambiance était certes à la bonne humeur, le programme n’en était pas moins chargé. La vice-présidente de la région Occitanie en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche, Nadia Pellefigue, a donné le coup d’envoi avec une conférence sur l’engagement dans la valorisation de la recherche publique.  « L’engagement était le thème fort de ce congrès. Engagement pour valoriser la recherche, engagement pour qu’un porteur de projet atteigne son objectif  engagement personnel pour donner un sens à sa mission » souligne Gaëtan Lan Sun Luk qui de son côté a communiqué lors d’un atelier sur les évolutions suite à la loi Pacte sur les passerelles public-privé.

En tout 40 ateliers ont permis aux participants d’échanger autour de leurs pratiques sur des thèmes aussi divers que les outils et modes de valorisation, les clubs industriels, les labcom ou la prise en compte du développement durable dans la valorisation.  Un accent particulier a été mis cette année sur les pratiques de nos voisins allemands.  « Ce rendez-vous annuel est une très bonne occasion de nous faire tous progresser, et de faire avancer les dossiers. Nous travaillons mais nous discutons aussi au moment des repas, dans les moments de détente » raconte le directeur de la DIPA.

Montée en puissance

L’intervention de François Pierrot, vice-président en charge de l’innovation à l’UM a été l’occasion de revenir sur le grand projet structurant : le pôle universitaire d’innovation (PUI). L’UM fait partie des cinq universités labellisées par l’Etat et bénéficie même d’une des plus grosses dotations avec 2,5 millions d’euros. « La montée en puissance se fera à partir de septembre prochain et va nous permettre de restructurer et d’amplifier notre action » ajoute Gaëtan Lan Sun Luk.

Poursuite de l’idéation menée au sein du booster d’innovation de Montpellier, recrutement de nouveaux ingénieurs, développement d’un véritable pipeline entre les laboratoires et les sociétés innovantes… « Nous arrivons relativement bien à détecter les innovations dans nos laboratoires. Nous sommes un peu moins performants dans ce qu’on appelle le market-pool c’est-à-dire la réponse à la demande du marché. Nous allons travailler dessus » projette le directeur.

Faire décoller vos projets

Autre priorité des mois à venir : s’adresser plus directement aux chercheurs qui ignorent encore trop souvent la diversité des services et des accompagnements que peut leur proposer la DIPA pour valoriser leurs recherches. Pour mieux les informer la direction lance d’ailleurs une nouvelle série vidéo intitulée « Décollage » dans laquelle des chercheurs expliquent comment la direction de l’innovation et des partenariats a pu les aider dans leur parcours : « Le postulat de base c’est qu’on écoute plus facilement un pair qu’un administratif et qu’une vidéo est parfois plus efficace que n’importe quel discours prononcé en congrès » explique Gaëtan Lan Sun Luk.

Une mini-série de six formats courts de trois minutes déclinant les différentes manières de faire du transfert d’innovation pour un chercheur. Les trois premiers sont déjà visibles en ligne. On y trouve ainsi Valérie Guillard, chercheuse au laboratoire IATE et coordinatrice du projet de recherche Glopack pour une présentation des appels à projets  européen ; David Andreu chercheur au Lirmm, et co-fondateur de la start-up Neurinnov pour le volet création d’entreprise ; enfin Xavier Garric, de  l’Institut des Biomolécules Max Mousseron et co-fondateur de la start-up Womed qui a lui été accompagné pour pouvoir faire du conseil scientifique auprès de sa société.

L’objectif de cette série, c’est de mettre en avant une réussite, une pépite d’un chercheur ou d’une chercheuse, explique Melissa Iannetta chargée de projet à la DIPA. Que ce soit une réponse à un appel à projet européen ou une création de start-up, la DIPA est là pour accompagner au mieux tous les types de projets et faire décoller les chances de réussite ! » Trois autres épisodes sont à retrouver prochainement sur le site de l’UM.