Rouages : « La formation tout au long de la vie à l’UM »

Catherine Bellanger et Salomé Bessaïh travaillent au service de la formation continue (SFC-UM). La première accompagne les candidats et candidates à la validation des acquis par l’expérience pour obtenir un diplôme tandis que la seconde développe de nouvelles formations adaptées à un public majoritairement salarié. Ce mois-ci, dans le cadre de la série vidéo « Rouages », elles partagent avec nous leur métier.

C’est à Richter au deuxième étage d’un bâtiment avec vue sur le Lez que nous retrouvons Catherine Bellanger et Salomé Bessaih toutes les deux chargées de mission au service de la formation continue. Malgré l’heure matinale, la bonne humeur est de mise pour les deux collègues qui se mettent au diapason des publics qu’elles accompagnent. « Le public de la formation continue est particulièrement motivé. Ils ont tous des parcours et des profils différents mais ils ont en commun d’avoir un but et d’être déterminés, à nous de l’être aussi » déclare Salomé Bessaïh.

Une trentaine de personnes composent le service de la formation continue réparti sur quatre sites : au bâtiment E du campus Richter, à l’IUT de Montpellier-Sète, à l’IUT de Nîmes et à la station marine de Sète. « Ce service s’adresse à toutes les personnes qui souhaitent reprendre des études pour se former, explique Catherine Bellanger. Nous accompagnons des demandeurs d’emploi, des salariés, des professions libérales, des étudiants et étudiantes en contrats de professionnalisation dans le cadre de la formation tout au long de la vie. » Au sein de ce service les sept chargés de mission se répartissent trois secteurs d’activités : sciences et technologies ; droit, économie, gestion et management ; santé, sport et éducation.

Développer de nouvelles formations

Salomé travaille dans le secteur droit, économie, gestion et management. Sa mission principale consiste à développer de nouvelles formations adaptées au public de la formation continue « c’est-à-dire des salariés majoritairement. Ằ titre d’exemple je travaille en ce moment sur le master 2 droit social parcours droit du travail qui n’existe qu’en formation initiale, mais pour lequel ouvrira, dès septembre prochain, un deuxième parcours à destination des salariés (des avocats ou des juristes) qui souhaitent monter en compétence, avec un calendrier spécifiquement prévu pour eux. » Chaque année de nouvelles formations sont ainsi proposées à l’Université de Montpellier, d’autres disparaissent et reviennent en fonction des besoins exprimés.

Ces nouvelles formations répondent soit à la demande d’un ou d’une responsable pédagogique, soit directement à la demande d’entreprises qui souhaitent former leurs salariés. « Nous n’intervenons pas sur le contenu pédagogique explique Salomé, nous venons en appui sur les aspects administratif et financier : faut-il faire valider la formation en CA ; faut-il l’enregistrer au catalogue national des formations ; qui paye et comment ? »  Le service intervient également sur les contrats de professionnalisation en allant à la rencontre des entreprises sur le terrain. « Cette seconde mission assurée notamment par Ana Bozovic, également chargée de mission au sein du service, consiste à mettre en relation les stagiaires en formation continue avec des entreprises pour qu’ils ou elles puissent réaliser leur formation en alternance. »

Accompagner dans la validation des acquis de l’expérience

De son côté Catherine Bellanger se concentre depuis un an sur l’accompagnement à la validation des acquis de l’expérience (VAE). Toutes les universités organisent la VAE sur leurs propres diplômes, il y en a plus de 600 à l’UM. « Les candidats et candidates à cette VAE peuvent bénéficier de 12h d’accompagnement pour réaliser de ce qu’on appelle le Livret 2. Il est composé de situations professionnelles et de preuves de compétence qu’ils et elles devront présenter devant un jury à l’oral » explique la chargée de mission. Une soixantaine de personnes valident leur VAE chaque année à l’UM, Catherine Bellanger en accompagne quant à elle une vingtaine. « Je ne suis pas une experte métier, l’expert métier c’est le candidat que nous accompagnons jusqu’au jury. »

Catherine Bellanger travaille également avec les financeurs de ces formations qui peuvent être de deux sortes. Les financeurs publics, principalement Région et Pôle emploi mais aussi Mission locale « pour les plus jeunes et les plus éloignés du système éducatif » précise-t-elle. Les entreprises financent également différents dispositifs de formation. « Que ces financements soient publics ou privés, ils sont toujours tournés vers un individu qui va se former en présentiel ou en distanciel, en suivant des cours ou par la VAE. Nous sommes un service public et cette notion est particulièrement importante » insiste-t-elle.

Temps fort

Prochainement toutes deux participeront à un des temps fort de l’année : la remise du DAEU, le diplôme d’accès aux études universitaire, un équivalent du bac. « Sur l’UM c’est une cohorte composée d’environ 100 personnes, explique Catherine Bellanger. Ce sont des gens éloignés des études et qui mettent toutes leurs tripes pour passer ce diplôme. Reconnaître cet engagement-là est un grand moment d’émotion » conclut-elle.